Cours de grammaire : Cour N°02 : L'accord du participe passé avec être et avoir
Alors comme rappelle,
cette série de cours entre dans le cadre des cours que nous programmons sur la langue
française.
Pour cela on vous
présente cette première série consacrée à la grammaire.
Donc cette série va être répartie en deux chapitres, le chapitre numéro un, va traiter en particulier les cours de la grammaire des verbes de façon générale (accord du verbe avec son sujet, avec les auxiliaires être et avoir avec les verbes pronominaux).
Par
contre, la deuxième partie, va être spécialisé aux méthodes à suivre pour la
construction correcte des phrases en abordant les sujet suivants (Le participe
présent, participe passé, gérondif, adjectif verbal).
L'accord du participe passé avec être et avoir
I. Quel est le participe passé employé avec l'auxiliaire être ? :
Avec l'auxiliaire être,
le participe passé s'accorde au son sujet (-e au féminin, -s au pluriel, -es au
féminin pluriel) en genre et en nombre.
Exemple :
Nous sommes très heureuses de recevoir cette aide. (Un groupe de
filles).
Remarques
importantes :
- Vous pouvez
appliquer cette règle pour tous les temps à la forme passive quand vous avez un
auxiliaire avoir conjugué plus été.
Exemple :
Les
salles ont été préparées pour les
examens.
-
Vous pouvez
appliquer cette règle pour tous les temps composés des certains verbes
intransitifs à la forme active.
Exemple : nous
sommes arrivés
II. Quel est le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir ?
II. 1. Règle
générale :
On n’accorde jamais le
participe passé employé avec l’auxiliaire avoir avec le verbe du sujet.
Exemple : Ils
ont rédigé un très bon rapport
II. 2. Lorsque le participe passé est précédé par le pronom adverbial ‘En’ :
Selon la règle, il
n’existe pas un accord entre le participe passé et le verbe lorsque on est
devant un complément d’objet du verbe de type ‘En’. Car En c’est un pronom
adverbial, et tous ce qui s’applique sur de lui, d’elle, d’elles, d’eux, de
cela, s’applique sur en.
Exemple :
- Veux-tu des pommes ? Oui j’en veux.
- Elle doute de sa copine ?
Oui, elle doute d’elle.
Exception :
On ne trouve pas ce pronom adverbial uniquement comme complément d’objet. Lorsqu’un pronom adverbial est suivi par un verbe, le complément dans ce cas peut qu’il se positionne avant le participe.
Ce dernier doit alors s’accorder avec le
complément d’objet directe.
Exemple : voici les livres qu’il m’en a achetés
II. 3. Lorsque le participe passé est employé avec ‘Le’ :
Le pronom personnel ‘Le’
peut se présenter sous deux formes :
A. S’il représente une
préposition et a le sens de ‘cela’, le participe passé est invariable.
Exemple :
Cette élève n’a pas
obtenu le résultat voulu, comme nous l’avions pressenti. Dans cet exemple, le
pronom personnel (l’) est mis pour cela.
Mais lorsque le pronom
personnel (Le) tient la place d’un nom,
le participe s’accorde normalement :
Exemple :
Cette réussite, je l’avais pressentie.
Dans ce cas, le pronom personnel (l’) est
mis pour réussite.
II. 4. Accord avec le complément d’objet direct :
Le participe passé
employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde en genre et en nombre avec le
complément d’objet directe (C.O.D) quand celui-ci est placé avant le participe.
Comme nous avons déjà appris
dans les cours de base de la langue française, pour trouver le complément
d’objet direct, il faut poser la question « Qui ? » ou « Quoi ».
Exemple 01 :
Les élèves ont parlé
pendant que le professeur expliquait la leçon.
Dans cet exemple, si on demande pour le complément d’objet directe, notre question sera la suivante : Les enfant ont parlé quoi ?.
Donc il n’y a pas de complément d’objet directe (C.O.D), pour cela et suivant notre règle, il n’a y a pas d’accord alors.
Exemple 02 :
La femme de ménage a
nettoyé les salles puis les a fermées.
Dans cet exemple, si on
demande pour le complément d’objet directe, notre question sera la
suivante :
La femme de ménage a
nettoyé quoi ? Les salles. Le complément d’objet directe (C.O.D) salles est placé après le participe donc pas
d’accord dans ce cas-là.
Exemple 03 :
Elle a fermé quoi ?
ici dans ce cas, le pronom personnel Les
qui prend la forme d’un (C.O.D) est mis pour salles,
donc c’est clair qu’il est placé avant le participe passé donc, c’est pour
cette raison qu’il y a de l’accord (les a fermées).
II. 5. Participe passé des verbes impersonnels :
Le participe passé des
verbes impersonnels ou employées à la forme impersonnelle reste invariable
Exemple :
Il a plu, il a neigé, il
a fait bon, il a fallu, il y a eu.
Les accidents qu’il y a eu cette année,
dépassent ceux de l’année passée.
II. 6. Participe passé dû, cru, pu, voulu :
Ils sont invariables
quand ils ont pour complément d’objet un infinitif (sous-entendu).
Exemple :
J’ai fait tous les efforts
que j’ai pu … (sous-entendu faire).
Il n’a pas fait les
travaux qu’il aurait dû (sous-entendu faire).
Attention :
Je rends toutes les
pièces de monnaie que j’ai dues.
II. 7. Le participe passé : eu à :
Suivi d’un infinitif
s’accorde si le nom (ou le pronom) qui précède est senti comme le complément
d’objet directe (C.O.D) du participe :
Exemple :
Les problèmes qu’il a eu
à résoudre (il a eu quoi ? à résoudre des problèmes).
II.8. Le participe passé dit suivi d’un infinitif :
Exemple :
On dit : Elle a
perdu la montre qu’elle m’avait dit lui venir de la famille, et non qu’elle
m’avait dite.
Car le complément d’objet
directe (C.O.D) d’avoir dit : est toute la proposition : (elle
m’avait dit quoi ? que sa montre lui venait de sa famille.
II.9. Cas où le participe passé est employé avec le complément d’objet qui est un nom collectif :
Lorsque le complément
d’objet direct est placé devant le participe est un nom collectif comme :
la multitude, suivi de son complément (d’oiseaux sauvage) l’accord s fait soit
avec le complément du collectif selon le sens :
Exemple :
La multitude d’oiseaux
sauvage que nous avons vaccinés.
II.10. Cas où le participe passé est employé avec les verbes tantôt transitifs tantôt intransitifs :
Rappelle :
Les verbes transitifs
admettent un complément d’objet.
Les verbes intransitifs
n’admettent pas de complément d’objet.
Les participes valu,
couté, pesé, couru, vécu, dormi, régné, sont invariable quand le verbe est
employé au sens propre.
(Il devient intransitif)
mais s’accordent avec le complément d’objet placé avant, quand le verbe est
employé au sens figuré (il devient transitif).
Exemple :
les millions que cette maison a couté (elle
a couté combien ?)
Les
soucis que cette maison nous a coûté (elle a coûté quoi ?).
Les
quatre années qu’il a vécu en France (il a vécu combien de temps ?)
Les
aventures qu’il y a vécues (il a vécu
quoi ?).
II. 11. Les participes passés suivi d’un infinitif (verbes de perception) :
Vu,
regardé, aperçu, entendu, écouté, senti, suivis d’un infinitif tantôt
s’accordent tantôt sont invariable.
Le
participe passé employé avec avoir et suivi d’un infinitif s’accorde si le
complément d’objet direct étant placé avant le participe, fait l’action
exprimée par l’infinitif.
Exemple :
la pianiste que j’ai entendue.
J’ai
entendu qui ? la pianiste faisant l’action de jouer.
Le
complément d’objet direct que mis pour la pianiste est placé avant : on
accorde.
Si
le nom (ou le prénom qui précède est complément d’objet et non sujet de
l’infinitif, le participe reste invariable puisqu’il a comme complément
l’infinitif lui-même.
Exemple :
La
symphonie que j’ai entendu jouer.
J’ai
entendu quoi ? jouer, jouer quoi ? la symphonie.
Le
C O D jouer est placé après (pas d’accord).
Le
C O D ne fait pas l’action exprimé par l’infinitif ce n’est pas la symphonie
que joue donc il n’y a pas d’accord.
12. Le participe passé fait suivi d’un infinitif :
Remarque :
Le
participe passé fait suivi d’un infinitif est toujours invariable car il forme
avec l’infinitif une expression verbale qu’on ne peut pas couper.
Exemple :
Des
sentiments qu’il a fait naitre.
Que :
mis pour sentiments est complément d’objet directe (C.O.D) de a fait naitre et
non de a fait, seul.
13. Le participe passé laissé suivi d’un infinitif.
Il
peut s’accorder ou rester invariable
Les
deux orthographes sont admises.
Exemple :
Elle
portait une cruche, elle l’avait laissé (e) tombé.